Infidélité : démêler le vrai du faux !

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L’infidélité, on en parle beaucoup. Surtout depuis la dernière enquête Ifop sur ce sujet commandée par un site de rencontres basé sur ces pratiques. L’infidélité serait en nette progression depuis 15 ans, passant de 30 % en 2001 à 43 % en 2013. Elle se banalise et serait même presque valorisée, selon les enquêtes et les magazines. Mais entre l’infidélité que l’on vit et celle que l’on imagine, il y a souvent une différence, et de taille !

Des chiffres étonnants…

Un homme sur deux et une femme sur trois révèlent avoir été infidèles au cours de leur vie. Les plus de 50 ans seraient les plus à même de tromper leur partenaire, surtout les hommes, alors que ce ne serait pas le cas chez les moins de 35 ans (seulement 20 % d’entre eux).

C’est en France que la disposition à l’infidélité est la plus élevée : plus d’un Français sur trois (35 %) déclare qu’il pourrait être infidèle s’il était sûr que personne ne soit un jour au courant. Les Français et les Italiens seraient d’ailleurs les champions de l’infidélité en Europe.

63 % des Français (contre 53 % en 2010) vivant en couple jugent qu’on peut aimer quelqu’un tout en lui étant infidèle. Et seuls 26 % disent avoir ressenti de la culpabilité suite à leur acte.

…mais à nuancer

Malgré tout, 68 % des Français croient encore possible de rester fidèle toute une vie à la même personne. Alors, comment expliquer cette différence entre désir et réalité ?

Comme le souligne très justement le psychiatre Philippe Brenot, nous avons aujourd’hui une multiplication de partenaires amoureux au cours de notre vie avec des périodes de transition, des histoires qui se succèdent et parfois se chevauchent : « On a été infidèle à l’un pour se mettre en couple avec le prochain ». Cette infidélité de transition serait donc assez commune.

De plus, lors de périodes de célibat prolongé, il peut être plus fréquent de multiplier les aventures sans réelle implication affective ; de tromper, en quelque sorte, un partenaire avec un autre sans éprouver de culpabilité, puisqu’il n’y a pas d’engagement de la part des deux protagonistes.

Tolérance zéro ?

Pour autant, comme le souligne François Kraus, directeur d’études à l’Ifop, on n’observe pourtant pas une « augmentation de la tolérance à l’égard des aventures extraconjugales ».

Alors l’adultère est-il aussi banalisé, voire valorisé, qu’on voudrait nous le faire croire ? Est-ce qu’il n’y aurait pas un fossé entre le fantasme associé au fait de tromper en toute discrétion et la réalité ?

Certainement, car lorsque l’on est trompé par la personne que l’on aime, c’est loin d’être une banalité, mais plutôt un séisme dans la vie de couple, et une blessure sur le plan narcissique.

Et à l’exception des « trompeurs addicts », le fait de passer à l’acte en matière d’adultère n’est pas vraiment valorisant, ni vécu avec autant de désinvolture qu’il n’y paraît non plus. Mentir, tricher, et prendre le risque de se séparer n’est pas toujours une partie de plaisir…

Au fond, tout le monde souhaiterait majoritairement éprouver assez de désir pour l’autre, et assez longtemps pour ne pas passer par la case de l’adultère.

Si parfois cela s’avère difficile ou même impossible, le psychiatre Christophe Fauré pense quant à lui que l’infidélité peut être une chance pour un couple, à partir du moment où elle entraîne une réelle remise en question des deux partenaires.

Finalement, en approfondissant un peu, nous sommes assez loin de l’image glamour des 5 à 7 adultérins…

 » Nous nous sommes trouvés, et même très bien trouvés! « 
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 » Dès que je l’ai vue, je me suis dit : Waouh ! Je veux faire ma vie avec elle »
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