Sabrina Philippe répond à vos questions

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Bonjour,

Je m’appelle Nathalie et j’ai rencontré un homme grâce à vous. Nous nous sommes rencontrés après avoir échangé des messages fréquents, puis des appels téléphoniques. Quelques mois plus tard, nous avons décidé de partager un peu plus et il est venu vivre chez moi. Nous avons vécu de merveilleux moments remplis de tendresse, d’échanges riches, de rires. Puis, nos relations se sont dégradées car je vis avec mon fils, âgé de 19 ans. Malheureusement, les rapports entre mon compagnon et lui ont été très difficiles. Cette situation a abouti à une séparation. Il me reprochait de ne pas avoir su imposer sa présence et sa façon d’être à mon enfant, et mon fils lui reprochait son autorité excessive. La séparation m’est apparue comme un soulagement, mais aujourd’hui, deux mois après, sa présence me manque, et en même temps, je crains de revivre ces instants houleux. Nous avons eu quelques échanges téléphoniques au cours desquels il me réaffirmait son affection, essayant même de trouver une solution autre que la vie commune : rencontres ponctuelles au cours desquelles nous serions seuls. Je n’ai pas accepté, me laissant le temps de la réflexion. Je suis prise entre la crainte des heurts à propos des enfants et la douceur des moments de tendresse.

J’avoue que ma réflexion me pousse à plusieurs interrogations : est-ce à la maman d’imposer, ou au compagnon d’apprendre à connaître pour se faire apprécier ? Est-ce impossible pour une maman vivant avec un enfant de retrouver une stabilité affective ? Existe-t-il des solutions pour parvenir à des relations harmonieuses entre tous ? J’imagine que je ne suis pas la seule personne prise entre l’affection pour ses enfants et celle de son compagnon. Dans mon entourage, beaucoup de personnes sont confrontées à ce choix : l’amour pour ses enfants et son propre équilibre affectif.

Merci de vos conseils

Nathalie

(49 ans)

Bonjour Nathalie,

Votre e-mail est intéressant. Lorsque les enfants restent seuls avec l’un des parents pendant un certain temps, ils admettent difficilement l’arrivée d’une nouvelle personne, d’une façon générale. La reconstitution d’une cellule familiale ne peut se faire sans certains heurts, car chacun doit trouver sa place. Il y a des choses que l’on ne voit pas, ou qui nous paraissent naturelles en tant que parent, et que le nouveau conjoint peut trouver à juste titre insupportables. Car nous le savons, l’éducation n’est pas la même lorsque les deux parents sont présents, surtout en ce qui concerne l’autorité. De plus, lorsque le fonctionnement familial convient tel quel à l’enfant, il n’a aucune envie de le modifier. C’est légitime de sa part. Plus il est grand, moins il accepte ou négocie.
Mais voilà, vous n’êtes pas seulement une mère, vous êtes aussi une femme. De plus, votre fils a 19 ans, il se rapproche davantage de l’autonomie que de la petite enfance. Il partira, bientôt, vivre lui-même sa vie d’adulte.

Et vous, vous avez rencontré un homme que vous aimez et qui vous aime. Il ne s’agit pas de choisir entre son enfant et un homme ; il s’agit de l’écouter et de tenter de le comprendre, et d’accepter ses remarques, comme il doit le faire pour vous. Je suis sûre qu’au fond, il doit avoir raison sur certains points, comme vous sur d’autres.
Vous devez rassurer votre fils quant à l’amour que vous avez pour lui, mais également lui faire comprendre que ce n’est pas à lui de choisir pour vous.
Proposez une réunion, un dialogue entre vous trois qui ne se fasse pas sur le ton du reproche, mais d’une tentative de compréhension.
Au besoin, faites-le chez un thérapeute familial, mais surtout, rappelez-le, revoyez-vous, aimez-vous. Une belle rencontre, c’est un cadeau de la vie que l’on n’a pas le droit de refuser.

Bien à vous.

Sabrina Philippe

Psychologue

Conseillère eDarling

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