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Aujourd’hui, lorsqu’il y a séparation ou divorce, plusieurs solutions s’offrent aux parents : l’une d’elles est la garde alternée, c’est-à-dire une semaine chez papa, et une semaine chez maman. Cette mesure, qui n’existe que depuis 2002 pose question, sans trouver de réponses satisfaisantes. Focus sur un aménagement parental qui divise les familles aussi bien que les professionnels.
Quelques chiffres étonnants
La garde alternée a été en nette progression dans les jugements liés à la garde des enfants : elle est passée de 11% en 2004 à 20% en 2010, mais il semble qu’elle aurait tendance à stagner depuis.
En réalité, la mère a majoritairement la garde totale des enfants : 72% des cas, et si elle la souhaite alors que le père demande une résidence alternée, elle obtiendra gain de cause dans les trois quarts des cas.
Certains juges émettent des réticences à fixer la garde alternée, qu’elle soit demandée par le père ou par la mère, au profit de la résidence chez l’un des deux parents.
Dans 30 % des cas, ils invoquent « l’intérêt de l’enfant », puis les mauvaises relations entre les parents (21 %). L’âge de l’enfant est cité dans seulement 10 % des cas. L’éloignement entre les deux foyers ou les raisons matérielles viennent ensuite.
Les partisans du « contre »
Beaucoup de psychologues relèvent des problématiques diverses suite à la garde alternée, notamment chez le jeune enfant : agressivité, problème de sommeil, peur diffuse, difficulté à supporter des interdits. Ces problématiques sont souvent évoquées par les parents – en majorité des mères, dont les enfants ont moins de 3 ans.
D’autres diront que l’enfant de moins de 6 ans n’a pas une capacité de pensée suffisante pour lui permettre de comprendre ce qu’il se passe lors de l’alternance, ce qui entraîne perte de repères et confusion.
L’enfant n’a pas non plus acquis assez de repères temporels : le week-end ou la semaine restent des notions abstraites pour lui, et sa capacité à se projeter dans le temps est limitée. Il vit dans l’ici et maintenant.
Enfin, la fatigue est aussi souvent un argument pour les partisans du « contre ». Changer de maison chaque semaine, ne rien oublier, etc, entraîne souvent une certaine lassitude pour l’enfant et ses parents. Françoise Dolto disait d’ailleurs que dans un monde idéal, ce devrait être aux parents de changer de domicile et d’alterner, et non aux enfants.
Les partisans du « pour »
La présence des deux parents auprès de l’enfant représente bien évidemment un équilibre pour ce dernier. La garde classique d’un week-end sur deux pour le père, soit 4 jours par mois, est souvent jugée comme très insuffisante. Dans ces cas, le père ne peut assurer réellement son éducation et exprimer son autorité auprès de l’enfant.
Bien souvent, les papas tentent de compenser leur absence lors de ces temps trop courts, et sont dans une attitude permissive et festive qui ne contribue pas de façon optimale au développement de leur enfant.
Certaines mères sont également très favorables à la garde alternée. Elles soulignent qu’il est ainsi bien plus facile pour elles de refaire leur vie, et d’être par conséquent plus épanouies. Elles se consacrent entièrement à leurs enfants la semaine où elles en ont la garde, et vivent leur vie de femme les semaines où elles ne les ont pas.
Des solutions au cas par cas
Il semblerait que certaines conditions soient requises pour que la garde alternée se passe de façon optimale pour l’enfant. La proximité géographique des parents, et de l’école en est une, afin que l’intendance ne devienne pas trop lourde à gérer. Mais avant tout, il faut que les parents soient d’accord sur ce mode de garde, et que la communication soit présente et facile entre eux : en bref, que l’enfant ne représente pas une « monnaie d’échange » lors de la séparation.
De plus, il sera plus difficile d’appréhender la garde alternée pour un enfant de moins de six ans lorsqu’il n’a pas de fratrie. Certains parents choisissent alors une garde élargie (deux tiers du temps avec la mère et un tiers avec le père) dans un premier temps qui se transformera en garde alternée lorsqu’il grandira.
C’est finalement quand le bien-être de l’enfant est au cœur des préoccupations parentales que ce mode de garde s’avère le plus positif pour tous.